Devon Graves s'est lancée dans l'aventure My Major Company en mars 2012. Son défi : récolter 100 000 €uros pour produire son premier album. Le 9 novembre dernier, elle remplit entièrement la jauge grâce à l'engouement extérieur. Elle va donc pouvoir sortir son premier album comme l'ont fait Gregoire, Irma ou d'autres artistes avant elle. Impressions à chaud d'une artiste américaine qui croit au rêve "Made in France" !
Bonjour Devon, avant de te lancer dans l'aventure My Major Compagny, tu as vécu aux Etats-Unis. Tu as notamment suivi les cours de la prestigieuse école de musique de Belmont à Nashville, quelle était l'ambiance ?
L'ambiance à Belmont était incroyable mais intimidante aussi pour une fille de 18 ans. Dans ma petite ville à Kentucky, j'étais l'une des seules chanteurs-compositeurs. À Belmont, tout le monde était musicien, tout le monde écrivait des chansons, et c'était très compétitif. C'était inspirant d'être entourée de tant de musiciens doués, et de pouvoir assister à des concerts exceptionnels presque tous les jours. C'était intense et il y avait beaucoup de pression !
Tu as ensuite rejoint le groupe Mosaïc entre 2009 et 2011, comment était l'ambiance sur les tournées ?
Les moments que j'ai passé dans Mosaic resteront parmi mes plus beaux souvenirs de ma vie, j'en suis sûr. Nous avons fait 3 albums dont nous sommes tous très fiers, et nous avons beaucoup appris : comment bien enregistrer la musique, arranger les chansons, organiser des tournées, gérer le côté "business" mais surtout monter sur scène et faire des bon concerts. En plus, dans ce groupe, j'étais avec mes meilleurs amis, et nous sommes devenus encore plus proches grâce au fait que nous étions ensemble (dans un van) tous les jours.
Quel a été ton meilleur souvenir de tournée ?
Pendant 2 ans, nous avons voyagé un peu partout aux Etats-Unis et c'était incroyable de découvrir mon pays comme ça. En 2011, nous avons organisé un voyage d'un mois où nous avons conduit de Nashville jusqu’en Californie, on est passé par les Etats du Sud (Arkansas, Texas, Oklahoma, New Mexico) et joué un peu partout. C'était la première fois que je venais dans cette région et j'ai adoré. C'était incroyable de découvrir les cultures des différents Etats. La Californie est le plus bel état que j'ai vu !
Tu as ensuite découvert la France, quels artistes sont des modèles à tes yeux ?
J'adore la musique de Camille : c'est une musicienne de génie. J'apprécie surtout ses arrangements vocaux. Ensuite, bien sûr Edith Piaf ; sa façon d’interpréter ses chansons est incomparable. J'ai toujours adoré ses chansons. En ce moment, j'aime beaucoup la musique d'Irma, qui a aussi utilisé MyMajorCompany !
MyMajorCompany parlons-en justement, tu as passé la barre des 100 000 euros il y a quelques jours, c'est synonyme pour toi d'un feu vert pour un premier album. Quel a été le déclic pour tenter l'aventure ? Quel accueil t'a réservé le public français ? Qu'est ce qui le différencie du public américain ?
J'ai lancé mon projet sur MyMajorCompany fin Mars 2012 parce que mes amis, et surtout mon mari, l'ont suggéré. J'aime l’ambiance du site, et je pense que c'est formidable de voir un site qui voulait donner la visibilité aux artistes inconnues, comme moi.
Je pensais que je pourrais au moins faire connaitre ma musique et rencontrer d'autres mélomanes ! Je ne savais pas si les français aimeraient mon style ou mes chansons en anglais.
Finalement, j'ai découvert que le public français apprécie la musique anglophone, et, rapidement, une communauté incroyable de gens ont soutenu mon projet. Ils sont tellement chaleureux, authentiques : c'est comme une famille. Ça me touche beaucoup. Je ne pense pas qu'il y a des grands différences entre le public français et le public américain : ils aiment tout les deux la musique. En ce qui concerne le public de My Major Company, nous avons passé énormément de temps sur ce site web et cela a crée les liens profonds entre nous. C'est vraiment incroyable.
Merci Devon et bonne chance pour la suite !